La cathédrale Saint-Nazaire de Béziers
Emblématique de la ville de Béziers, la cathédrale gothique de Béziers fut construite sur près de 2 siècles (XIIe au XVe siècle). Le monument — classé Monument Historique et rattaché à l’archidiocèse de Montpellier — a été érigé sur une éminence qui domine la plaine de l’Orb. Un temple romain, dédié à Auguste et sa compagne Livie, avait déjà été construit en cet endroit. Une première cathédrale, romane dont on peut encore apercevoir les traces attestent de l'importance de l'ancien évêché du biterrois.
Dans le cadre de cette croisade, l’armée des croisés attaque plusieurs vicomtés touchées par l’hérésie : Albi, Carcassonne… et Béziers. Le sac de Béziers eut lieu le 22 juillet 1209. Un incendie détruira complètement la cathédrale romane qui siégeait à l’emplacement de l’actuelle … Sur ces ruines commenceront les travaux de reconstruction.
Pour en savoir plus sur l’histoire de Béziers, consultez cette page https://www.guidesud.com/blog/beziers-plus-de-2000-ans-dhistoire-pour-la-belle-occitane
Le visiteur sera attentif aux gargouilles qui ornent les façades, ainsi que les visages humains représentés à la base des colonnes.
La façade principale accueille une rosace imposante de 10 mètres de diamètre. Flanquée de 2 grosses tours, elle évoque une fortification avec de faux machicoulis et faux créneaux. Autre détail, et sûrement l'un des plus insolite, sous filet, deux statues peuvent attirer votre œil. Il s'agit des symboles de l'Église et la Synagogue. En effet, l'ancien quartier juif jouxtait la cathédrale de Béziers. C'était une pique assez directe qui leur était adressé. Il est vrai qu'aujourd'hui des filets protégeant les deux statues de pierre des dégâts causés par le vent, la pluie et .... les pigeons...
Sur la droite, une jeune femme, le front ceint d'une couronne arbore un chaleureux sourire et ouvre ses bras. Cette jeune femme symbolise l'Église chrétienne prompte à accueillir tous ceux qui désirent se tourner vers elle. En revanche, sur la gauche une autre jeune femme tourne sa tête vers la gauche et lève sa main droite en signe de déni... ah, tiens dernier détail, elle a un bandeau sur les yeux. Il s'agit de la Synagogue symbole de la religion juive, aveugle et portant un voile sur ces yeux, car elle n'a pas su reconnaître le Christ comme Messie (il s'agit bien là d'une symbolique issue du monde médiéval). Iconographie assez rare en Occident, la plus connue des représentations de la Synagogue se trouve à la Cathédrale de Strasbourg. On peut donc imaginer la richesse passée de cette cathédrale et la somptuosité de son décor.
Sur la façade nord, on pourra voir un linteau en bois qui évoque le martyre des saints Nazaire et Celse, auxquels la cathédrale a été dédiée. Ces derniers subissent la fameuse décollation (décapitation). Ce linteau est d'ailleurs un vestige du passe, puisqu'issu du 16ème siècle, il est le témoin de l'évolution de Saint Nazaire. À quelques mètres de là, il est aussi possible d'observer un reste de la première cathédrale romane, puisqu'une petite porte avec une voûte en plein cintre -aujourd'hui murée- atteste de l'ancienneté des lieux et de son passé si mouvementé.
La hauteur maximale sous voûte est de 32 mètres.
Vous y trouverez des vestiges romans, comme les colonnes et les chapiteaux, sur lesquels vint se construire la nouvelle cathédrale gothique après le sac de Béziers en 1209.
Au-dessus des stalles, on peut voir 6 grands tableaux : 3 représentent des scènes de la vie de Moise, 3 illustrent la vie de Constantin et sa mère Sainte Hélène (ces derniers sont signés Raoux, peintre montpelliérain). Les vitraux datent du 17ème siècle tout en reprenant une partie des vitraux médiévaux (pour les parties les plus colorées).
On doit la sacristie à l’évêque Guillaume de Montjoie (construite en 1443). Parmi les trésors dont Saint Nazaire recèle, il y a deux sarcophages datés d'entre les 5ème et 6ème siècles. L'un d'eux présente une superbe série de stries en forme "d'arêtes", référence au poisson (ichtus en grec ancien) qui était l'un des symboles du Christ. Un petit chrisme sur l'une des parois du sarcophage fait une référence directe à Jésus. Dans la même chapelle où est situé le sarcophage, on peut encore admirer de superbes peintures murales du 14ème siècle. Réalisés par des ateliers que l'on appelle école d'Avignon, ces peintures aux couleurs autrefois éclatantes narrent la vie de St Étienne considéré comme premier martyr de la chrétienté. Aujourd'hui atténuées, les peintures qui restent laissent facilement imaginer le superbe décor dont toute la cathédrale était pourvu et surtout le raffinement hérité des peintres toscans de la période du trecento qui ont grandement influencé l'école avignonnaise.
Reste bien évidemment le chœur avec sa somptueuse allégorie baroque de l'élévation des âmes de Nazaire et Celse vers le Paradis. On ne peut plus baroque puisqu'une nuée d'ange sortant des nuées, percées par les rayons du soleil accueillent les deux saints. Toute cette exubérance de pierre est rehaussée par la présence des statues des quatre évangélistes, et surtout par l'abondante présence du marbre rouge de Caunes-Minervois.
En contrebas du cloître, le jardin de l’évêché offre un panorama sur la plaine de l’Orb, les ponts et les écluses de Fonserannes.
Le sac de Béziers
La cathédrale est née dans un contexte particulier : la croisade des Albigeois. L’Eglise catholique proclame une croisade contre l’hérésie cathare (catharisme) qui durera 20 ans, de 1209 à 1229.Dans le cadre de cette croisade, l’armée des croisés attaque plusieurs vicomtés touchées par l’hérésie : Albi, Carcassonne… et Béziers. Le sac de Béziers eut lieu le 22 juillet 1209. Un incendie détruira complètement la cathédrale romane qui siégeait à l’emplacement de l’actuelle … Sur ces ruines commenceront les travaux de reconstruction.
Pour en savoir plus sur l’histoire de Béziers, consultez cette page https://www.guidesud.com/blog/beziers-plus-de-2000-ans-dhistoire-pour-la-belle-occitane
La cathédrale de l’extérieur…
Une tour carrée de 48 mètres abrite un campanile et une cloche datant du 18ème siècle (fondue en 1788 par Claude Brenel). En tout, la cathédrale compte 6 cloches, dont « Marie » et « Bernadette », fondues par Granier en 1939.Le visiteur sera attentif aux gargouilles qui ornent les façades, ainsi que les visages humains représentés à la base des colonnes.
La façade principale accueille une rosace imposante de 10 mètres de diamètre. Flanquée de 2 grosses tours, elle évoque une fortification avec de faux machicoulis et faux créneaux. Autre détail, et sûrement l'un des plus insolite, sous filet, deux statues peuvent attirer votre œil. Il s'agit des symboles de l'Église et la Synagogue. En effet, l'ancien quartier juif jouxtait la cathédrale de Béziers. C'était une pique assez directe qui leur était adressé. Il est vrai qu'aujourd'hui des filets protégeant les deux statues de pierre des dégâts causés par le vent, la pluie et .... les pigeons...
Sur la droite, une jeune femme, le front ceint d'une couronne arbore un chaleureux sourire et ouvre ses bras. Cette jeune femme symbolise l'Église chrétienne prompte à accueillir tous ceux qui désirent se tourner vers elle. En revanche, sur la gauche une autre jeune femme tourne sa tête vers la gauche et lève sa main droite en signe de déni... ah, tiens dernier détail, elle a un bandeau sur les yeux. Il s'agit de la Synagogue symbole de la religion juive, aveugle et portant un voile sur ces yeux, car elle n'a pas su reconnaître le Christ comme Messie (il s'agit bien là d'une symbolique issue du monde médiéval). Iconographie assez rare en Occident, la plus connue des représentations de la Synagogue se trouve à la Cathédrale de Strasbourg. On peut donc imaginer la richesse passée de cette cathédrale et la somptuosité de son décor.
Sur la façade nord, on pourra voir un linteau en bois qui évoque le martyre des saints Nazaire et Celse, auxquels la cathédrale a été dédiée. Ces derniers subissent la fameuse décollation (décapitation). Ce linteau est d'ailleurs un vestige du passe, puisqu'issu du 16ème siècle, il est le témoin de l'évolution de Saint Nazaire. À quelques mètres de là, il est aussi possible d'observer un reste de la première cathédrale romane, puisqu'une petite porte avec une voûte en plein cintre -aujourd'hui murée- atteste de l'ancienneté des lieux et de son passé si mouvementé.
La cathédrale de l’intérieur
L’architecture intérieure forme une croix grecque de 50 mètres de long. La nef mesure 14 mètres de large et abrite le grand orgue, dont le buffet est l’œuvre du flamand Guillaume Martois (1633). Des concerts d’orgue sont programmés en été.La hauteur maximale sous voûte est de 32 mètres.
Vous y trouverez des vestiges romans, comme les colonnes et les chapiteaux, sur lesquels vint se construire la nouvelle cathédrale gothique après le sac de Béziers en 1209.
Au-dessus des stalles, on peut voir 6 grands tableaux : 3 représentent des scènes de la vie de Moise, 3 illustrent la vie de Constantin et sa mère Sainte Hélène (ces derniers sont signés Raoux, peintre montpelliérain). Les vitraux datent du 17ème siècle tout en reprenant une partie des vitraux médiévaux (pour les parties les plus colorées).
On doit la sacristie à l’évêque Guillaume de Montjoie (construite en 1443). Parmi les trésors dont Saint Nazaire recèle, il y a deux sarcophages datés d'entre les 5ème et 6ème siècles. L'un d'eux présente une superbe série de stries en forme "d'arêtes", référence au poisson (ichtus en grec ancien) qui était l'un des symboles du Christ. Un petit chrisme sur l'une des parois du sarcophage fait une référence directe à Jésus. Dans la même chapelle où est situé le sarcophage, on peut encore admirer de superbes peintures murales du 14ème siècle. Réalisés par des ateliers que l'on appelle école d'Avignon, ces peintures aux couleurs autrefois éclatantes narrent la vie de St Étienne considéré comme premier martyr de la chrétienté. Aujourd'hui atténuées, les peintures qui restent laissent facilement imaginer le superbe décor dont toute la cathédrale était pourvu et surtout le raffinement hérité des peintres toscans de la période du trecento qui ont grandement influencé l'école avignonnaise.
Reste bien évidemment le chœur avec sa somptueuse allégorie baroque de l'élévation des âmes de Nazaire et Celse vers le Paradis. On ne peut plus baroque puisqu'une nuée d'ange sortant des nuées, percées par les rayons du soleil accueillent les deux saints. Toute cette exubérance de pierre est rehaussée par la présence des statues des quatre évangélistes, et surtout par l'abondante présence du marbre rouge de Caunes-Minervois.
Le cloître et le jardin
La galerie supérieure du cloître ne fut jamais construite et l’essentiel de sa collection a été transféré au Musée du Biterrois. Mais le visiteur appréciera les quelques vestiges encore visibles : un buste de statue romaine, des pierres tombales et des fragments de sarcophage…En contrebas du cloître, le jardin de l’évêché offre un panorama sur la plaine de l’Orb, les ponts et les écluses de Fonserannes.
Infos pratiques
Il est difficile de se garer à proximité de la cathédrale. Mieux vaut laisser la voiture en périphérie et faire le reste du chemin à pied.- Adresse : 2 Impasse Baudin, 34500 Béziers, France
- Téléphone : +33 4 67 28 22 89
- Ouverte tous les jours de septembre à mai de 9 h à midi -puis de 14 h 30 à 17 h 30
- De juin à août : ouverture de 9 h à 19 h