Montpellier Petite cité deviendra grande
Montpellier : Petite cité devenue grande
Montpellier est aujourd'hui la 7ème ville de France et la capitale de l'ancienne région Languedoc-Roussillon. Mais elle n'est pas que cela. Montpellier est aussi une importante ville universitaire, extrêmement jeune et dynamique. Du fait de son statut d'ancienne capitale et de ville universitaire, elle demeure très attractive, culturelle, mystérieuse parfois, mais toujours belle et ambitieuse... Oui, ambitieuse, car, même si aujourd'hui la ville est intégrée à la région Occitanie et doit désormais partager la vedette avec sa consœur Toulouse. Montpellier est une ville qui ne cesse de croître, telle un petit bolide, elle avance lancée dans une course. Tournée vers la recherche, la culture, l'enseignement, mais aussi pleine de charme que l'on y soit résident ou touriste, Montpellier a tout pour séduire. Et ce jeu de séduction dure depuis un peu plus d'un millénaire à présent.
Naissance de Montpellier : les Guilhem
Loin d'être aussi ancienne que ces paires, Nîmes, Béziers, Narbonne ou encore Toulouse, Montpellier n'a aucune racine antique. Il se trouve qu'avant la ville, un manse se trouvait la colline du Mont Pellé, propriété des comtes de la ville de Melgueil (aujourd'hui ville de Mauguio, tout proche de Montpellier). En novembre 985, les comtes font don de cette colline à une famille noble dont le nom résonne encore dans les murs de la ville : les Guilhem. Cette grande famille est à l'origine de la première seigneurie à gouverner la ville, et la voir commencer à s'étendre. D'abord ville de marchands drapiers, d'épices ou encore de soie, elle voit aussi des pèlerins la traverser afin se rendre à Rome ou encore St Jacques de Compostelle. Très cosmopolite et tolérante, la ville accueille aussi bien des commerçants du Languedoc, que des marchands arabes et juifs qui vont eux aussi participer à son essor. Si la dynastie des Guilhem est très éclairée et ouverte sur les arts puisque la cour accueille nombre de troubadours et trobaïritz (oui, il y avait des femmes parmi ces grands poètes), elle l'est aussi quant à sa grande tolérance. Par exemple, Guilhem VIII, voyant l'importance de la médecine prendre de plus en plus d'ampleur dans sa ville déclare, en 1181 que, quelle que soit la confession religieuse d'un médecin, sa religion ne doit pas être un frein à cet exercice. Cette grande lignée, vassale des comtes de Toulouse, voit sa ville devenir en presque deux siècle l'une des plus importante sur le Languedoc. Il faut dire que notre petite cité possède certains atouts. Construite sur une colline calcaire, elle s'entoure progressivement d'un rempart (qu'elle partage avec un minuscule village : Montpellieret), et surtout se situe à proximité de l'ancienne voie Domitienne et peut compter sur le fleuve du Lez pour la relier à la zone de salins et d'étangs, dernier pas à franchir avant la Méditerranée. Il est vrai que le Lez et la rivière de la Mosson coulant à l'Est et au Nord de la ville confèrent aux terres proches de Montpellier une certaine fertilité. Toutefois, même si la ville connait un important essor, elle n'en demeure qu'une petite seigneurie car l'évêché demeure encore sur l'île de Maguelone et ne déménagera pas sur les terres Montpelliéraines avant le 16ème siècle.
Marie de Montpellier et le Royaume d’Aragon :
La dynastie des Guilhem commence pourtant à montrer des signes de faiblesses à la fin du 12ème et début du 13ème siècle. En effet, Guilhem VIII, a une fille d'un premier Mariage, Marie. En secondes noces, il épouse Agnès de Castille, alors que Eudoxie de Comnène (la première Mme de Guilhem) est encore légalement unie à lui. Quelques péripéties et rebondissements plus tard, Guilhem et Agnès coulent des jours heureux et de leur union naît neuf enfants, dont le futur Guilhem IX. Guilhem VIII meurt en 1202, sans que son mariage avec Agnès ne soit validé et surtout, le jeune Guilhem IX est encore mineur. C'est donc à sa mère d'assurer la régence, secondée par la bourgeoisie marchande de la ville. Tout ce que l'on sait, c'est qu'une fois adulte Guilhem IX abdique en faveur de sa demi-sœur. La jeune Marie, déjà mariée deux fois par le passé, s'uni à Pierre II d'Aragon en 1204, non sans avoir fait expulser Agnès et Guilhem IX de sa ville (ça va ? pas trop perdus dans cette grande saga ?). Pour pouvoir régner sur Montpellier, Marie reconnait également l'importance des consuls de Montpellier et promet de respecter les coutumes de la ville consignée dans Les Chartes des coutumes et libertés. Le mariage entre Marie et Pierre n'est pourtant pas des plus heureux. Les deux époux ne s'aiment guère et ce n'est pas la naissance de leur fils Jacques d'Aragon qui arrangera les choses. À la mort de Marie en 1213, c'est le jeune Jacques d'Aragon, dit le Conquérant, qui en hérite. Grace à l'union célébrée en 1204, Montpellier appartenait désormais au royaume d'Aragon et entra alors dans un âge d'or sans précédent. Les marchands obtiennent alors plus de pouvoir, la ville s'agrandit encore un peu et surtout, elle devient encore plus prospère. C’est aussi à cette époque que l'Université de médecine (1220) se constitue. La belle Montpellier rayonne, et même si lors de son abdication Jacques 1er sépare son royaume entre ses deux fils, la ville compte encore sur la puissance du royaume de Majorque.
La fin du Moyen Age à Montpellier :
Au 14ème siècle pourtant, tout change, puisque la ville est revendue au royaume de France. Les juifs établis depuis la deuxième moitié du 12ème siècle sont expulsés et Montpellier doit désormais se plier à la volonté du roi. Ville universitaire, d'administration et marchande, elle continue de rayonner, et bénéficie parfois des faveurs des plus grands, comme le pape Urbain V, qui lui offre un collège d'étude de la médecine, une chapelle et un monastère (aujourd'hui faculté de médecine et cathédrale) et il choisit ses médecins parmi ceux de Montpellier. La ville est désormais l'une des plus importante dans le Languedoc, mais malheureusement, le brillant reflet de cette période faste ne tardera pas à se ternir. Il se trouve que la Grande peste, des sècheresses à répétions entraînent une disparition de presque un tiers de la population, et une période de famine n'arrange guère la situation. Pourtant, le milieu du 15ème siècle annonce un retour à une période plus sereine. L'arrivée de Jacques Cœur, le grand argentier du roi Charles VII permet au commerce de se relancer. Il faut dire qu'il choisit Pézenas et Montpellier pour s'établir. Chaque cité possède une demeure qui lui appartient, mais c'est aussi à Montpellier qu'une succursale de ses boutiques est installée. Afin de redorer le blason du commerce et surtout de donner encore plus de libertés aux marchands Montpelliérains. Il fait créer la Loge qui permit aux marchands de pouvoir ainsi se réunir et surtout renforcer leur importance.
Rayonnement médical et crises religieuses :
Le 16ème siècle est quant à lui bien plus mouvementé puisque, outre le déplacement de l'évêché depuis l'île de Maguelone vers Montpellier, le tout nouveau collège royal de Médecine fait figure de proue en matière d'enseignent scientifique. De prestigieux élèves tels que François Rabelais passent sur les bancs de l'Université ou encore les deux suisses Félix et Thomas Platter. Félix est surtout connu pour ses travaux sur l'œil (rétine, cataracte, etc...). On notera aussi la présence plus anecdotique de Nostradamus. On ne retiendra qu'un bref passage par l'Université de Montpellier et surtout une prédiction qui serait digne de ces centuries. En effet, l'une des deux tours de garde restante des anciennes fortifications de la ville porte le nom de "Tours des Pins". Il aurait prédit que "Lorsque les pins disparaîtront, La cité périra" ! Depuis, peu de monde croit à cette légende, mais, il n'empêche que chaque pin qui meurt est tout de même remplacé... S'il faut aussi retenir un nom, c'est aussi celui de Guillaume Rondelet, qui fut étudiant à l'Université, et plus tard médecin royal et chancelier qu'il faut retenir. Son parcours étudiant passé entre Paris et Montpellier lui permet de se former à la médecine, au grec, mais surtout à l'art de la dissection. La dissection sera donc enseignée à Montpellier dans un théâtre de bouis construit chaque hiver au sein du Collège Royal. N'oublions pas non plus qu'il est considéré comme un important naturaliste et qu'on lui doit un important manuel d'ichtyologie : Histoire des Poissons. Le 16ème siècle marque aussi l'avènement du Calvinisme. De grandes familles, mais aussi beaucoup d'étudiants embrassent cette nouvelle religion. Les affrontements entre catholiques et protestants deviennent rapidement violents et ce n'est pas la proclamation de l'Édit de Nantes qui calmera les esprits. Il faut attendre 1622 pour connaître l'accalmie. Louis XIII, roi de France, présent à Montpellier ordonne la création d'un deuxième rempart après trois semaines de siège. Période calme de courte durée puisque la fin des conflits ne sera marquée que par la révocation de l'Édit de Nantes.
Le renouveau de Montpellier à l’époque classique :
Ces différentes périodes de troubles ont meurtri la ville au point qu'il est devenu primordial de la réorganiser. Si le 17ème marque un premier tournant dans la réorganisation de l'urbanisme, c'est surtout le 18ème siècle qui marque l'avènement de Montpellier. L’aménagement de la Porte du Peyrou réorganisée en Arc de Triomphe (inspirée par la porte Saint Martin de Paris) marque un premier changement. La constante organisation de la place Royale du Peyrou durant le 18ème est complétée par la mise en place d'un théâtre, la destruction des remparts et comblement des fossés, et puis, la ville devient capitale de la Province du Languedoc. La ville déjà prestigieuse voit la réorganisation de nombreux hôtels particuliers qui font aujourd'hui le charme de la ville. La ville devient une véritable souveraine. Un aqueduc permet même d'amener de l'eau de meilleure qualité vers la ville.
Le nouvel âge d’or du 19ème siècle :
Jusqu'alors Montpellier était la capitale des États du Languedoc et la Révolution apporte un petit lot de changements et fait de Montpellier la préfecture du département de l'Hérault. Les écoles et universités ferment leurs portes, en 1793 car elles sont liées au monde de l'Ancien régime. Cependant, la Convention décide de faire ouvrir à nouveau trois écoles de Santé Publique en 1794 : Paris, Strasbourg et bien sûr Montpellier. Le 19ème siècle marque pour Montpellier et tout le Languedoc un nouvel âge d'or. Le vin coule à flot, les villes s'organisent à l'image de Paris, et bien évidemment, Montpellier n'est pas exempte de ces métamorphoses. Les boulevards se substituent à l’ancien tracé des murailles, de nouvelles places sont créés afin de compléter la place de la Comédie de la fin du 18ème siècle. L'arrivée du train inscrit Montpellier dans sa frénétique course vers la modernité, la Comédie devient le reflet de cette vie qui se calque sur le modèle Parisien. Toits d'Ardoises, coupole originale, architecture haussmannienne, rues élargies, halles couvertes et raccordées aux égouts, Grands Magasins, telle est Montpellier.
Déclin et renouveau :
1907, l'année de la crise du vin dans le Languedoc sonne pourtant le glas d'une période effervescente. La ville s'en pour autant s'endormir, somnole jusqu'aux années 1970. Ville d'administration et d'Universités, c'est au cours des années 1960/70 que Montpellier commence une petite extension avec des quartiers tels que le Triangle et Polygone. Suivent les universités de Science et Lettres qui se construisent en dehors du centre-ville. Depuis les années 1960, au nord de la ville, des quartiers tels ceux de la Mosson permettent d'accueillir les rapatriés de la guerre d'Algérie. L'avènement de Montpellier en tant que Grande ville arrive résolument à la fin des années 1970 lorsque le maire d'alors, Georges Frêche contacte l'architecte espagnol Ricard Bofill. La création du quartier d'Antigone, contemporain des universités est rapidement suivi par les quartiers du Millénaire (1985, Montpellier célèbre ses 1000 ans), de Port Marianne et l'extension de nouveaux quartiers tels la Lironde, Richter, etc... Montpellier est aujourd'hui la septième ville de France, une ville dont la vie bouillonne puisque 20% de la ville est étudiante et 40% de la population à moins de ou juste 30 ans. Actuelle préfecture du département de l'Hérault, la ville était jusqu'en 2017 la capitale de l'Ancienne région Languedoc-Roussillon. Depuis sa réunion avec Toulouse, nouvelle capitale de la nouvelle région Occitanie, Montpelier aurait pu perdre de sa superbe, mais bien au contraire, elle continue de briller. Ses entreprises telles que DELL, IBM, Sanofi, ses universités, le CNRS et d'autres en font un important centre de recherche et ce ne sont pas les multiples festivals (FISE, Festival Radio France, Estivales, Congrès) qui nieront sa popularité. De petite, Montpellier est devenue une grande et qui sait, sa croissance n'est peut-être pas terminée.
Différentes journées thématiques vous sont proposées pour découvrir la ville :
Pour une 1ère découverte, la visite guidée https://www.guidesud.com/special-groupes/montpellier-centre-historique
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Et bien sur tous nos séjours groupes ou individuels
Montpellier est aujourd'hui la 7ème ville de France et la capitale de l'ancienne région Languedoc-Roussillon. Mais elle n'est pas que cela. Montpellier est aussi une importante ville universitaire, extrêmement jeune et dynamique. Du fait de son statut d'ancienne capitale et de ville universitaire, elle demeure très attractive, culturelle, mystérieuse parfois, mais toujours belle et ambitieuse... Oui, ambitieuse, car, même si aujourd'hui la ville est intégrée à la région Occitanie et doit désormais partager la vedette avec sa consœur Toulouse. Montpellier est une ville qui ne cesse de croître, telle un petit bolide, elle avance lancée dans une course. Tournée vers la recherche, la culture, l'enseignement, mais aussi pleine de charme que l'on y soit résident ou touriste, Montpellier a tout pour séduire. Et ce jeu de séduction dure depuis un peu plus d'un millénaire à présent.
Naissance de Montpellier : les Guilhem
Loin d'être aussi ancienne que ces paires, Nîmes, Béziers, Narbonne ou encore Toulouse, Montpellier n'a aucune racine antique. Il se trouve qu'avant la ville, un manse se trouvait la colline du Mont Pellé, propriété des comtes de la ville de Melgueil (aujourd'hui ville de Mauguio, tout proche de Montpellier). En novembre 985, les comtes font don de cette colline à une famille noble dont le nom résonne encore dans les murs de la ville : les Guilhem. Cette grande famille est à l'origine de la première seigneurie à gouverner la ville, et la voir commencer à s'étendre. D'abord ville de marchands drapiers, d'épices ou encore de soie, elle voit aussi des pèlerins la traverser afin se rendre à Rome ou encore St Jacques de Compostelle. Très cosmopolite et tolérante, la ville accueille aussi bien des commerçants du Languedoc, que des marchands arabes et juifs qui vont eux aussi participer à son essor. Si la dynastie des Guilhem est très éclairée et ouverte sur les arts puisque la cour accueille nombre de troubadours et trobaïritz (oui, il y avait des femmes parmi ces grands poètes), elle l'est aussi quant à sa grande tolérance. Par exemple, Guilhem VIII, voyant l'importance de la médecine prendre de plus en plus d'ampleur dans sa ville déclare, en 1181 que, quelle que soit la confession religieuse d'un médecin, sa religion ne doit pas être un frein à cet exercice. Cette grande lignée, vassale des comtes de Toulouse, voit sa ville devenir en presque deux siècle l'une des plus importante sur le Languedoc. Il faut dire que notre petite cité possède certains atouts. Construite sur une colline calcaire, elle s'entoure progressivement d'un rempart (qu'elle partage avec un minuscule village : Montpellieret), et surtout se situe à proximité de l'ancienne voie Domitienne et peut compter sur le fleuve du Lez pour la relier à la zone de salins et d'étangs, dernier pas à franchir avant la Méditerranée. Il est vrai que le Lez et la rivière de la Mosson coulant à l'Est et au Nord de la ville confèrent aux terres proches de Montpellier une certaine fertilité. Toutefois, même si la ville connait un important essor, elle n'en demeure qu'une petite seigneurie car l'évêché demeure encore sur l'île de Maguelone et ne déménagera pas sur les terres Montpelliéraines avant le 16ème siècle.
Marie de Montpellier et le Royaume d’Aragon :
La dynastie des Guilhem commence pourtant à montrer des signes de faiblesses à la fin du 12ème et début du 13ème siècle. En effet, Guilhem VIII, a une fille d'un premier Mariage, Marie. En secondes noces, il épouse Agnès de Castille, alors que Eudoxie de Comnène (la première Mme de Guilhem) est encore légalement unie à lui. Quelques péripéties et rebondissements plus tard, Guilhem et Agnès coulent des jours heureux et de leur union naît neuf enfants, dont le futur Guilhem IX. Guilhem VIII meurt en 1202, sans que son mariage avec Agnès ne soit validé et surtout, le jeune Guilhem IX est encore mineur. C'est donc à sa mère d'assurer la régence, secondée par la bourgeoisie marchande de la ville. Tout ce que l'on sait, c'est qu'une fois adulte Guilhem IX abdique en faveur de sa demi-sœur. La jeune Marie, déjà mariée deux fois par le passé, s'uni à Pierre II d'Aragon en 1204, non sans avoir fait expulser Agnès et Guilhem IX de sa ville (ça va ? pas trop perdus dans cette grande saga ?). Pour pouvoir régner sur Montpellier, Marie reconnait également l'importance des consuls de Montpellier et promet de respecter les coutumes de la ville consignée dans Les Chartes des coutumes et libertés. Le mariage entre Marie et Pierre n'est pourtant pas des plus heureux. Les deux époux ne s'aiment guère et ce n'est pas la naissance de leur fils Jacques d'Aragon qui arrangera les choses. À la mort de Marie en 1213, c'est le jeune Jacques d'Aragon, dit le Conquérant, qui en hérite. Grace à l'union célébrée en 1204, Montpellier appartenait désormais au royaume d'Aragon et entra alors dans un âge d'or sans précédent. Les marchands obtiennent alors plus de pouvoir, la ville s'agrandit encore un peu et surtout, elle devient encore plus prospère. C’est aussi à cette époque que l'Université de médecine (1220) se constitue. La belle Montpellier rayonne, et même si lors de son abdication Jacques 1er sépare son royaume entre ses deux fils, la ville compte encore sur la puissance du royaume de Majorque.
La fin du Moyen Age à Montpellier :
Au 14ème siècle pourtant, tout change, puisque la ville est revendue au royaume de France. Les juifs établis depuis la deuxième moitié du 12ème siècle sont expulsés et Montpellier doit désormais se plier à la volonté du roi. Ville universitaire, d'administration et marchande, elle continue de rayonner, et bénéficie parfois des faveurs des plus grands, comme le pape Urbain V, qui lui offre un collège d'étude de la médecine, une chapelle et un monastère (aujourd'hui faculté de médecine et cathédrale) et il choisit ses médecins parmi ceux de Montpellier. La ville est désormais l'une des plus importante dans le Languedoc, mais malheureusement, le brillant reflet de cette période faste ne tardera pas à se ternir. Il se trouve que la Grande peste, des sècheresses à répétions entraînent une disparition de presque un tiers de la population, et une période de famine n'arrange guère la situation. Pourtant, le milieu du 15ème siècle annonce un retour à une période plus sereine. L'arrivée de Jacques Cœur, le grand argentier du roi Charles VII permet au commerce de se relancer. Il faut dire qu'il choisit Pézenas et Montpellier pour s'établir. Chaque cité possède une demeure qui lui appartient, mais c'est aussi à Montpellier qu'une succursale de ses boutiques est installée. Afin de redorer le blason du commerce et surtout de donner encore plus de libertés aux marchands Montpelliérains. Il fait créer la Loge qui permit aux marchands de pouvoir ainsi se réunir et surtout renforcer leur importance.
Rayonnement médical et crises religieuses :
Le 16ème siècle est quant à lui bien plus mouvementé puisque, outre le déplacement de l'évêché depuis l'île de Maguelone vers Montpellier, le tout nouveau collège royal de Médecine fait figure de proue en matière d'enseignent scientifique. De prestigieux élèves tels que François Rabelais passent sur les bancs de l'Université ou encore les deux suisses Félix et Thomas Platter. Félix est surtout connu pour ses travaux sur l'œil (rétine, cataracte, etc...). On notera aussi la présence plus anecdotique de Nostradamus. On ne retiendra qu'un bref passage par l'Université de Montpellier et surtout une prédiction qui serait digne de ces centuries. En effet, l'une des deux tours de garde restante des anciennes fortifications de la ville porte le nom de "Tours des Pins". Il aurait prédit que "Lorsque les pins disparaîtront, La cité périra" ! Depuis, peu de monde croit à cette légende, mais, il n'empêche que chaque pin qui meurt est tout de même remplacé... S'il faut aussi retenir un nom, c'est aussi celui de Guillaume Rondelet, qui fut étudiant à l'Université, et plus tard médecin royal et chancelier qu'il faut retenir. Son parcours étudiant passé entre Paris et Montpellier lui permet de se former à la médecine, au grec, mais surtout à l'art de la dissection. La dissection sera donc enseignée à Montpellier dans un théâtre de bouis construit chaque hiver au sein du Collège Royal. N'oublions pas non plus qu'il est considéré comme un important naturaliste et qu'on lui doit un important manuel d'ichtyologie : Histoire des Poissons. Le 16ème siècle marque aussi l'avènement du Calvinisme. De grandes familles, mais aussi beaucoup d'étudiants embrassent cette nouvelle religion. Les affrontements entre catholiques et protestants deviennent rapidement violents et ce n'est pas la proclamation de l'Édit de Nantes qui calmera les esprits. Il faut attendre 1622 pour connaître l'accalmie. Louis XIII, roi de France, présent à Montpellier ordonne la création d'un deuxième rempart après trois semaines de siège. Période calme de courte durée puisque la fin des conflits ne sera marquée que par la révocation de l'Édit de Nantes.
Le renouveau de Montpellier à l’époque classique :
Ces différentes périodes de troubles ont meurtri la ville au point qu'il est devenu primordial de la réorganiser. Si le 17ème marque un premier tournant dans la réorganisation de l'urbanisme, c'est surtout le 18ème siècle qui marque l'avènement de Montpellier. L’aménagement de la Porte du Peyrou réorganisée en Arc de Triomphe (inspirée par la porte Saint Martin de Paris) marque un premier changement. La constante organisation de la place Royale du Peyrou durant le 18ème est complétée par la mise en place d'un théâtre, la destruction des remparts et comblement des fossés, et puis, la ville devient capitale de la Province du Languedoc. La ville déjà prestigieuse voit la réorganisation de nombreux hôtels particuliers qui font aujourd'hui le charme de la ville. La ville devient une véritable souveraine. Un aqueduc permet même d'amener de l'eau de meilleure qualité vers la ville.
Le nouvel âge d’or du 19ème siècle :
Jusqu'alors Montpellier était la capitale des États du Languedoc et la Révolution apporte un petit lot de changements et fait de Montpellier la préfecture du département de l'Hérault. Les écoles et universités ferment leurs portes, en 1793 car elles sont liées au monde de l'Ancien régime. Cependant, la Convention décide de faire ouvrir à nouveau trois écoles de Santé Publique en 1794 : Paris, Strasbourg et bien sûr Montpellier. Le 19ème siècle marque pour Montpellier et tout le Languedoc un nouvel âge d'or. Le vin coule à flot, les villes s'organisent à l'image de Paris, et bien évidemment, Montpellier n'est pas exempte de ces métamorphoses. Les boulevards se substituent à l’ancien tracé des murailles, de nouvelles places sont créés afin de compléter la place de la Comédie de la fin du 18ème siècle. L'arrivée du train inscrit Montpellier dans sa frénétique course vers la modernité, la Comédie devient le reflet de cette vie qui se calque sur le modèle Parisien. Toits d'Ardoises, coupole originale, architecture haussmannienne, rues élargies, halles couvertes et raccordées aux égouts, Grands Magasins, telle est Montpellier.
Déclin et renouveau :
1907, l'année de la crise du vin dans le Languedoc sonne pourtant le glas d'une période effervescente. La ville s'en pour autant s'endormir, somnole jusqu'aux années 1970. Ville d'administration et d'Universités, c'est au cours des années 1960/70 que Montpellier commence une petite extension avec des quartiers tels que le Triangle et Polygone. Suivent les universités de Science et Lettres qui se construisent en dehors du centre-ville. Depuis les années 1960, au nord de la ville, des quartiers tels ceux de la Mosson permettent d'accueillir les rapatriés de la guerre d'Algérie. L'avènement de Montpellier en tant que Grande ville arrive résolument à la fin des années 1970 lorsque le maire d'alors, Georges Frêche contacte l'architecte espagnol Ricard Bofill. La création du quartier d'Antigone, contemporain des universités est rapidement suivi par les quartiers du Millénaire (1985, Montpellier célèbre ses 1000 ans), de Port Marianne et l'extension de nouveaux quartiers tels la Lironde, Richter, etc... Montpellier est aujourd'hui la septième ville de France, une ville dont la vie bouillonne puisque 20% de la ville est étudiante et 40% de la population à moins de ou juste 30 ans. Actuelle préfecture du département de l'Hérault, la ville était jusqu'en 2017 la capitale de l'Ancienne région Languedoc-Roussillon. Depuis sa réunion avec Toulouse, nouvelle capitale de la nouvelle région Occitanie, Montpelier aurait pu perdre de sa superbe, mais bien au contraire, elle continue de briller. Ses entreprises telles que DELL, IBM, Sanofi, ses universités, le CNRS et d'autres en font un important centre de recherche et ce ne sont pas les multiples festivals (FISE, Festival Radio France, Estivales, Congrès) qui nieront sa popularité. De petite, Montpellier est devenue une grande et qui sait, sa croissance n'est peut-être pas terminée.
Différentes journées thématiques vous sont proposées pour découvrir la ville :
Pour une 1ère découverte, la visite guidée https://www.guidesud.com/special-groupes/montpellier-centre-historique
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Sur le thème du Moyen-Age https://www.guidesud.com/special-groupes/montpellier-saint-jacques
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